Les médecins parlent souvent de fausse couche précoce (FCP) pour désigner l’arrêt spontané d’une grossesse de moins de 14 semaines. Même si l’expression est aujourd’hui plus utilisée que jadis, elle reste toujours assez ambiguë chez certains. Voici donc ce que vous pourriez comprendre réellement de la fausse couche précoce (FCP).
Plan de l'article
Définition de la FCP
La FCP (fausse couche précoce) est l’expulsion d’un embryon avant les 14 premières semaines d’aménorrhée (SA). Elle concerne notamment les grossesses intra-utérines. L’expression « ’fausse couche précoce »’ fait aussi appel indirectement à la fausse couche tardive (FCT). Ici, l’expulsion de l’embryon se fait entre 14 SA et 22 SA.
Lire également : Les premiers symptômes de la maladie de Lapeyronie
Il convient également de faire la nuance entre un accouchement prématuré et une fausse couche que celle-ci soit précoce ou non. En effet, lorsque la grossesse dépasse 22 SA avant d’être expulsée, on parle d’accouchement prématuré.
Il y a aussi les fausses couches spontanées à répétition. Il est question ici de 3 fausses couches consécutives avant 14SA. Cela touche environ 3 couples sur 100 parmi les plus fertiles. Notez de même qu’en France, 12 à 15 % des grossesses subissent une fausse couche précoce. Généralement, la FCP survient avant 12 SA.
Lire également : Kantysbio : Découvrez nos laboratoires de biologie médicale
Qu’est-ce qui provoque la fausse couche précoce ?
L’âge de la porteuse de la grossesse est un facteur favorable à la fausse couche précoce. En effet, lorsque vous avez plus de 36 ans, vous êtes plus exposé au risque de FCP. Si vous avez aussi des antécédents de fausses couches ou de mort fœtale in utéro, vous êtes plus exposé à la fausse couche précoce.
De même, les maladies maternelles chroniques comme le diabète, les fibromes et le lupus présentent des risques pour une fausse couche précoce. La malformation congénitale utérine est aussi une cause de fausse couche précoce. À cela, s’ajoute l’alimentation de la femme en état de grossesse. Par exemple, la caféine, les aliments crus, l’excès d’alcool et le tabac peuvent être à l’origine d’une fausse couche précoce.
Comment reconnaître une fausse couche précoce ?
Pour confirmer une fausse couche précoce, il est important de consulter un médecin. Cependant, certains symptômes peuvent déjà vous mettre la puce à l’oreille. Comme signes de fausse couche précoce, vous remarquerez des douleurs utérines accompagnées de pertes vaginales (rouges ou rouges vives). La perte de sang peut aussi être suivie d’une expulsion de caillots.
Quoi qu’il en soit, l’avis d’un médecin est indispensable pour conclure une fausse couche précoce. Il faut aussi noter que dans certains cas, cela peut passer inaperçu, sans signes notoires.
Les conséquences psychologiques de la fausse couche précoce sur la femme et le couple
La fausse couche précoce peut avoir des conséquences psychologiques importantes sur la femme et son partenaire. Tout d’abord, il faut souligner que chaque individu vit sa douleur différemment et qu’il n’y a pas de manière universelle pour faire face à une situation difficile.
Cela étant dit, certains peuvent se sentir coupables ou responsables de l’événement, même s’ils ne sont en rien responsables. La perte d’un fœtus peut aussi affecter le couple autant au niveau émotionnel que sexuel.
Dans ces conditions difficiles, il est capital de recevoir un soutien adapté. Les médecins peuvent orienter les personnes vers des professionnels qualifiés comme des psychologues ou encore vers des groupements comme l’association Maia qui propose une aide psychosociale aux couples ayant vécu une fausse couche précoce.
Prendre soin de soi physiquement et mentalement après une fausse couche précoce peut aider à atténuer la douleur ressentie pendant cette période délicate. C’est pourquoi il faut rester attentif(ve) aux signaux envoyés par notre corps : dormir suffisamment, éviter le stress inutile autant que possible (prendre du temps pour soi), manger sainement ainsi qu’exercer régulièrement.
Comment prévenir une fausse couche précoce et les mesures à prendre en cas de risque élevé
La prévention de la fausse couche précoce est souvent difficile, car il s’agit d’un événement spontané. Certains spécialistes recommandent quelques mesures qui peuvent aider à diminuer les risques :
• Éviter l’alcool, le tabac et les drogues
• Éviter une exposition excessive aux rayonnements ionisants
• Consulter régulièrement un gynécologue pour déceler tout éventuel problème dès le début de la grossesse.
En cas de risque élevé (âge avancé de la mère, par exemple) ou si des symptômes inquiétants surviennent tels que des saignements vaginaux ou des douleurs abdominales intenses, vous devez consulter votre médecin sans tarder.
Certains conseils peuvent être suivis pour augmenter ses chances d’avoir une grossesse réussie : rester en bonne santé générale avec une alimentation variée et équilibrée ainsi que pratiquer une activité physique régulière. Des études ont aussi montré que prendre soin de son bien-être mental peut avoir un impact positif sur le développement du fœtus. Il est crucial de suivre ces conseils.
Il n’existe pas toujours de facteurs précis expliquant pourquoi certaines femmes font face à une fausse couche précoce tandis que d’autres non. Rester attentif à son corps et prendre soin de soi physiquement comme mentalement peuvent aider à prévenir une fausse couche et contribuer au développement d’un fœtus en bonne santé.